lundi 28 décembre 2009

「よいお年を」: le dernier entraînement d'Asashôryû

Tochinoshin (de dos) aux
prises avec Asashôryû
Finalement, Asashôryû est retourné aujourd'hui à la Kasugano-beya pour un dernier entraînement à l'extérieur. Cette fois, il était venu se frotter à Tochinoshin, le jeune Géorgien de 22 ans qui sera un des points de mire du prochain basho. Le yokozuna a remporté 15 des 17 combats qui les ont opposés.
Tochinoshin (192 kg/1,60 m) est plus grand de 8 cm et plus lourd de 6 kg qu'Asashôryû. Partant d'une position basse, celui-ci a attaqué en saisissant le mawashi par la gauche et en plaquant sa tête contre son adversaire. "Il n'y a rien à dire, le yokozuna est fort. Je n'ai pas gagné mais c'était un bon entraînement." a déclaré Tochinoshin, un peu amer et qui a aussi fait part de son ambition pour 2010 : "Je veux absolument devenir san'yaku l'année prochaine.".

Avant de partir en Mongolie, Asashôryû s'est retourné une dernière fois sur son année, avec un peu plus d'indulgence : "C'est complètement différent de l'année dernière. L'année dernière je n'avais aucune marge de manœuvre. Cette année, je suis plus à l'aise.".
Il est vrai que l'an dernier à la même époque, sa situation était des plus critiques : forfait 3 basho de suite, la fin de sa carrière se profilait de plus en plus nettement et sa participation au Hatsu basho 2009 ne s'était décidée qu'au dernier moment. Finalement, il l'avait emporté et avait écarté le danger immédiat. Alors, il peut en effet se dire que malgré tout, ça va mieux cette année.
Ah oui, Asashôryû entrera dans la trentaine en septembre prochain : "Kaiô a 37 ans et continue à donner le meilleur de lui-même. C'est un exemple à suivre.".
「よいお年を」 (Bonne année) de la part de l'enfant terrible du sumô.

Le cœur d'Asashôryû

Le week-end terminé, la presse japonaise se fait largement l'écho des projets matrimoniaux d'Asashôryû.
Petite rétrospective. En décembre 2002, Asashôryû a épousé Tamil, qu'il avait rencontrée au collège. Le couple a eu deux enfants, une fille et un garçon. Contrairement à son compatriote et collègue Hakuhô (qui a convolé avec une Japonaise), Asashôryû n'a jamais totalement installé son foyer au Japon. Cette vie partagée entre les deux pays a probablement causé la fin du mariage. Les époux se sont séparés de fait au printemps 2007 et le divorce a été prononcé en avril 2009. C'est Tamil qui a obtenu la garde des enfants.
Avec seulement 2 yûshô sur 6 basho, l'évidence de la domination de Hakuhô et un sentiment de fin d'époque, on ne peut que reprendre les paroles d'Asashôryû lui-même : "Cette année, il n'y a eu que du mauvais.".
L'avenir maintenant, avec à nouveau les mots du yokozuna : "Je veux faire de l'année prochaine une bonne année.". En espérant qu'un retour en force professionnel suscitera l'intérêt de la gente féminine. Ceci dit, Asashôryû ne semble pas démuni dans le domaine. "Ma partenaire ? J'ai une centaine de femmes autour de moi alors c'est dur de choisir. Parmi elles il y en a 7 ou 8..." a-t-il éclaté de rire lors du mochitsuki d'hier (en photo avec de jeunes fans).
D'autant que l'homme semble avoir des goûts assez larges en la matière. Dernièrement, il a avoué son coup de coeur pour YOSHIDA Saori, la lutteuse au palmarès exceptionnel. Il a été fan de MATSU Takako, chanteuse et actrice, qui a connu un gros succès en Mongolie avec un de ses titres. Il s'intéresse également à HIROSUE Ryôko, autre actrice et chanteuse (qui a notamment joué la fille de Jean Réno dans le film Wasabi).
Allez, on peut parier que le célibat d'Asashôryû ne durera pas trop.