dimanche 3 janvier 2010

Takamisakari, entre sumô et people

Pendant que ses collègues reprenaient le collier, Takamisakari (33 ans, Azumazeki) participait à une manifestation donnée à l'occasion du Nouvel an. Détendu, le lutteur chouchou du public a notamment joué à la corde de traction avec les enfants et participé au traditionnel mochitsuki.
A propos du prochain basho, il s'est montré plein d'enthousiasme : "A chaque combat je veux montrer un sumô plein d'ardeur.".
A l'évocation de son intimité révélée à la fin de l'année dernière avec MATSUZAKA Minami, jeune femme de 25 ans à la poitrine avantageuse (dixit la presse) et "bikini model" de son état, Takamisakari a répondu "C'est une amie. Dîner avec une amie est une telle affaire ? Une amie est une amie, ni plus, ni moins.", avec un sourire qui laissait la porte ouverte à toutes les spéculations. Ils se seraient rencontrés il y a 2 ans, lors d'une soirée organisée à la heya par l'ancien yokozuna Akebono. Ils ont été vus ensemble le 28 décembre au soir.
Takamisakari est un lutteur talentueux, présent en makuuchi (la division supérieure) depuis des années. Sa grande popularité est néanmoins (et hélas ?) due plutôt à ses mimiques (qui lui valent le surnom de Robocop) et à une certaine image de naïveté. Son célibat chronique (il n'aurait jamais eu de petite amie) est un sujet de plaisanterie récurrent.

Bikini model : terme difficilement traduisible bien que très parlant. Concept existant en France mais plutôt limité à une presse masculine spécialisée. Au Japon, la couverture est plus large et les modèles parfois très jeunes... Dans le genre peu vêtu, on préfèrera les lutteurs.

Retour aux affaires

En ce premier dimanche de l'année, les lutteurs ont repris le travail.
L'Estonien Baruto (25 ans, Onoebeya), qui était en fait à l'entraînement dès hier, est allé à la Musashigawabeya pour un entraînement collectif de la Dewanoumi ichimon (en photo, au centre et Iwakiyama à gauche). Le plus gradé des 22 sekitori présents, il en a montré toute l'autorité. Plaçant d'habiles uwate, il a facilement disposé entre autres de Gôeidô (23 ans, Sakaigawabeya) et de Tochiôzan (22 ans, Kasuganobeya). Avec le grade de sekiwake, Baruto est le mieux placé pour devenir le prochain ôzeki : "J'y vais doucement. Je veux avoir une bonne année et éviter les blessures.".
Les deux yokozuna se sont eux aussi remis à l'ouvrage dans leur heya respectives.
Revenu de Mongolie hier, Asashôryû a affronté les lutteurs de sandanme et a scrupuleusement exécuté des shiko : "Je suis d'humeur positive. Je veux avoir une bonne année.". D'un air épanoui, il a également évoqué son premier lever de soleil au sommet d'une montagne de Mongolie : "J'étais sur un grand cheval et j'ai contemplé le lever de soleil d'un endroit où se trouve une statue de Genghis Khan. J'ai bien accueilli ce matin.".
Hakuhô s'est contenté d'un léger décrassage. Il a lui accueilli la nouvelle année en se rendant en famille au temple. Il est apparemment tranquille : "Je vais m'appliquer, basho après basho. Mon premier objectif sera sûrement le record de yûshô de Wajima (14, alors que Hakuhô en est à 12).".

Heya (beya dans les composés) : structure de base du sumô. Peut être assimilée à une équipe. Les moins gradés y vivent en communauté, alors que les mieux classés n'y viennent que pour "travailler".
Ichimon : les heya sont regroupées en ichimon.