samedi 6 février 2010

Asashôryû : sondage du Mainichi

Entre le 5 et le 6, le quotidien Mainichi Shimbun a organisé un sondage à propos de l'intai d'Asashôryû. Les résultats ont été publiés à 22h30 (France 14h30) le samedi 6.
  • Jugent le départ nécessaire : 81%
    • Favorables à l'intai (qui permet de toucher une indemnité de départ) : 52%
    • Favorables au licenciement (qui ne permet pas de toucher une indemnité de départ) : 29%
  • Jugent le départ non nécessaire : 16%
Précision intéressante, si on examine les résultats par tranches d'âge et sexe, ce sont 43% des hommes dans la vingtaine et 29% des hommes dans la trentaine qui ont jugé le départ d'Asashôryû non nécessaire. Erosion des valeurs ?
Les lecteurs se sont également prononcés sur Takanohana oyakata.
  • En attendent quelque chose : 83%
  • N'en attendent rien : 14%
Dans les deux cas, 3% des interrogés n'avaient pas d'avis sur la question.

Asashôryû, la suite de la suite

Après la probabilité de son intai, c'est l'avenir professionnel de l'ancien yokozuna Asashôryû qui alimente les spéculations. On le voit homme d'affaire, homme politique, ... Pour l'instant, il est à Hawaï. Il a quitté le Japon le 5 au soir. La police n'ayant pas exclu la possibilité de le réentendre, un journal n'hésite pas à utiliser le terme d'"évasion". On peut néanmoins supposer qu'il est simplement allé se reposer dans un endroit où il sait avoir des amis. Et du soleil car en Mongolie il fait -20°.
Le soir précédant son intai, Asashôryû a reçu ses compatriotes Harumafuji et Asasekiryû. Les hommes ont bu et discuté. Asasekiryû, de la même heya, a rapporté les regrets du yokozuna, qui aurait voulu décrocher un record (avec 25 yûshô, il était devancé par les yokozuna Chiyonofuji -31- et Taihô -32-).

Après l'annonce de son intai, la presse mongole en a bien sûr fait grand cas, mais pas exactement sous le même angle que la presse japonaise. Prenant la défense de leur yokozuna, les médias ont plutôt retenu l'hypothèse de la peur de certains de voir Asashôryû battre de nouveaux records et distancer les yokozuna japonais.
Le lendemain de l'intai, le frère aîné d'Asashôryû, représentant la famille, a donné une conférence de presse à Ulan Bator (photo). Il a lu la déclaration suivante : "Asashôryû a joué un grand rôle dans la promotion de l'amitié entre le Japon et la Mongolie. Nous remercions tous ceux qui au Japon l'ont soutenu, lui permettant de devenir un dai-yokozuna.". Il a souligné avec fierté la 3ème place de son frère, derrière Taihô et Chiyonofuji : "Il a fait parler de la Mongolie non seulement au Japon mais dans le monde entier.". Interrogé sur la soudaineté de l'annonce de l'intai, il a adopté une position proche de celle de la presse mongole : "Ce sont les attaques de quelques personnes mécontentes des (bonnes) performances d'un yokozuna (étranger) qui l'ont poussé à prendre cette décision.".
A tritre indicatif : Hakuhô a 5 ans de moins qu'Asashôryû, 12 yûshô à son actif et un adversaire de taille en moins dorénavant. Au même âge, Asashôryû en était à 14 yûshô.

Dai-yokozuna : Littéralement grand yokozuna. Yokozuna aux performances particulièrement remarquables.

Kaiô, héros de Fukuoka

L'ôzeki Kaiô s'est vu remettre aujourd'hui le Prix d'honneur de la préfecture de Fukuoka. La cérémonie de remise du prix a eu lieu à Nôgata, la ville natale de Kaiô, située au nord de la préfecture (plan). Evidemment, nombreux sont ceux qui avaient fait le déplacement pour voir le héros de la ville et son entrée en scène a été très acclamée.
C'est ASOH Wataru (ici), le préfet qui a remis le prix à un Kaiô radieux : "En recevant ce prix prestigieux, je comprends à quel point les gens de ma région me soutiennent. Je souhaite avant tout continuer à pratiquer mon sumô.".
Dans la foulée, l'ôzeki, qui pendant la Hatsu basho a détrôné l'ancien yokozuna Chiyonofuji au nombre de combats victorieux en division makuuchi et porté le record à 815, a également reçu le Prix du citoyen remarquable de la ville de Nôgata.