dimanche 7 février 2010

Danpatsushiki d'Asashôryû

La danpatsushiki d'Asashôryû, qui aura lieu au Kokugikan, a été programmée pour le 3 octobre. Pour son dernier dohyô-iri, Asahôryû pourrait être assisté du yokozuna Hakuhô (c'est la coutume dans un tel cas d'être assisté par un/des yokozuna en activité) en tachimochi et de l'ôzeki Harumafuji en tsuyuharai. Hakuhô s'est d'ores et déjà montré plus que favorable à l'idée : "Si Asashôryû me le demande, je le ferai.". Outre le dohyô-iri, il est probable qu'Asashôryû livre un dernier combat. D'après un proche de la Takasago, les billets seront mis en vente en avril mais les demandes affluent déjà.

Les derniers dohyô-iri des dai-yokozuna ayant remporté au moins 20 yûshô :




Yûshô Tachimochi Tsuyuharai
Taihô 10/1971 Kuramae kokugikan 32 yokozuna Tamanoumi yokozuna Kitanofuji
Kitanoumi 10/1985 Ryôgoku kokugikan 24 yokozuna Chiyonofuji
(actuel Kokonoe oyakata)
ôzeki Hokuten'yû
Chiyonofuji 02/1992 Ryôgoku kokugikan 31 yokozuna Hokutoumi
(actuel Hakkaku oyakata)
yokozuna Asahifuji
(actuel Isegahama oyakata)
Takanohana 06/2003 Ryôgoku kokugikan 22 Fujishima oyakata
(ancien sekiwake Akinoshima,
actuel Takadagawa oyakata)
ancien ôzeki Takanonami
(actuel Otowayama oyakata)

Par ailleurs, une réunion extraordinaire du riji aura lieu le 10 pour décider du montant de la prime que l'ancien yokozuna percevra. La question est de savoir si elle sera supérieure à celle de Takanohana oyakata qui détient le record avec 130 millions de yen (environ 1 million d'euros). On prétend aussi que les circonstances fâcheuses qui ont entouré son départ pourraient minorer cette prime.
L'ancien yokozuna est toujours à Hawaï pour se reposer. Il a l'intention d'assister au Haru basho et sera donc vraisemblablement à Ôsaka le 14 mars. Nul ne sait si d'ici-là il rejoindra la Mongolie ou reviendra au Japon.

L'intaizumô de Chiyonofuji

Takasagobeya : après Asashôryû

Deux jours après l'intai d'Asashôryû, les rikishi de la Takasagobeya ont repris l'entraînement hier (à droite sur la photo, dans un coin de la heya, la malle de l'ancien yokozuna). Asasekiryû (28 ans, O-M8 et 6-9 au Hatsu basho), le dorénavant leader de la heya, a pris les choses en main mais une absence se faisait clairement sentir. Quant à Takasago oyakata, alors que son yokozuna a été contraint à se retirer et que lui-même a été rétrogradé en classe 2, sans déroger à son habitude (soulignée par l'article du Hochi, et c'est en effet l'image qu'on a de l'oyakata, qui n'est pas le plus respecté) il lisait attentivement son journal. "A toi de servir de moteur." s'est-il adressé à Asasekiryû. Ce dernier mis à part, les rikishi de la heya, au nombre de treize, sont tous en division makushita ou en-deça.
"C'est une chose [le départ d'Asashôryû] à laquelle on ne peut rien. Mais on se sent vraiment seuls. Je dois faire repartir la heya. Je vais tâcher d'abord de redevenir san'yaku et ensuite de rendre les jeunes plus forts. Ce sera pour le yokozuna." a déclaré celui qui jusqu'ici était plutôt resté dans l'ombre d'Asashôryû.

On peut en effet se poser des questions sur la façon dont va rebondir la Takasagobeya après une telle perte. Huit de ses rikishi (dont Asasekiryû) ont fait leurs débuts il y dix ans ou plus et sept d'entre eux n'ont jamais quitté les divisions non salariées. Parmi les autres, deux, Asakubo (23 ans) et Asaamami (21 ans, qui a fait deux maezumô), sont sur les dohyô depuis assez longtemps pour que leur classement en jonidan parle de lui-même, malgré leur jeune âge. Asabenkei (21 ans dans quelques jours) a débuté il y a moins de deux ans mais n'est pas encore aux portes de la makushita. Restent les nouveaux de l'an dernier, Asahyûga et Asakôki (19 ans tous les deux), qui sont respectivement en jonokuchi et jonidan.
Mais il est vrai qu'il y a une différence entre se remettre correctement du départ précipité d'Asashôryû et retrouver au moins un rikishi d'un calibre approchant.

34ème Tournoi d'ôzumô

Le 34ème Tournoi d'ôzumô a eu lieu ce dimanche au Ryôgoku Kokugikan, devant 8840 spectateurs. C'est Gôeidô (photo) qui l'a emporté : "Je suis vraiemnt ravi. C'est mon premier yûshô depuis la division makushita.". Il y a sept ans, depuis la victoire en 2003 de l'ôzeki Musôyama, qu'un Japonais n'avait pas remporté ce tournoi. Le record de victoires est de 4 et est détenu par l'ancien yokozuna Asashôryû.
Au cinquième jour du dernier Hatsu basho, Gôeidô avait battu Asasahôryû, remportant ainsi sa première kinboshi : "Je suis content d'avoir gagné mon dernier combat contre lui. C'est un souvenir que je vais garder toute ma vie. J'ai eu de bons entraînements face à lui et il m'a donné de bons conseils. (Se voit-il en successeur ?) On n'en est pas encore là. Mais je vais faire de mon mieux pour satisfaire les espoirs placés en moi.".
Ce tournoi était aussi le premier évènement sans Asashôryû. Hakuhô, désormais seul yokozuna, l'a ressenti : "J'ai à nouveau réalisé qu'il s'était retiré. J'ai fait mon dohyô-iri seul et l'atmosphère était bizarre. (Et le Haru basho ?) Je vais me motiver moi-même mais tant qu'on n'y est pas on ne sait pas ce qui va se passer.".

Le tournoi makuuchi a opposé 38 rikishi. Les 40 qui figuraient dans le banzuke du Hatsu basho moins Asashôryû et Chiyotaikai qui ont fait leur intai et Tokitenkû qui s'est blessé pendant le Hatsu basho.
Le tournoi compte 6 tours (16ème de finale à finale) avec un tour préliminaire pour certains rikishi (ce qui permet de réduire le nombre de combattants à 32 pour le seizième de finale et premier tour complet).
Quart de finales
HakuhôsukuinageTakamisakari
GôeidôyorikiriHarumafuji
KotoôshûyorikiriKisenosato
MôkonamiyorikiriKôryû
Demi-finales
GôeidôoshidashiHakuhô
KotoôshûuwatenageMôkonami
Finale
GôeidôsotogakeKotoôshû

Gôeidô a vaincu Tochiôzan, Baruto, Harumafuji, Hakuhô puis Kotoôshû, soit un yokozuna et deux ôzeki. Les ôzeki Kaiô et Kotomitsuki ont été battus dès le premier tour. Gôeidô empoche les 2.500.000 yen (environ 20.000 euros) décernés au vainqueur plus quelques autres primes de combat, ce qui fait un total de 3.200.000 yen (environ 26.000 euros).
En jûryô, Masatsukasa l'a emporté.