mardi 29 mars 2011

Séisme : le geste de la NSK

「頑張ろう! 東北」
Bon courage le Tôhoku !
Parmi les gestes du monde du sumô envers les victimes de la vraie tragédie que traverse le Japon, la NSK a décidé d’apporter son soutien au club de sumô du collège d’Ôtsuchi dans la préfecture d’Iwate (岩手県大槌町) qui compte onze membres. Onze mawashi blancs et vingt serviettes de bain seront envoyés. Le yokozuna Hakuhô a signé les serviettes et le tout sera également accompagné de vingt de ses tegata : "Les enfants qui pratiquent le sumô sont précieux pour le Japon. Je veux qu’ils puissent continuer même par ces temps cruels et difficiles. J’espère pouvoir bientôt me rendre sur place pour leur serrer la main et les encourager.".
Le club est un habitué des compétitions nationales mais lors du tsunami, leur salle d’entraînement a été détruite (la ville a été ravagée par la catastrophe). Les cinq collégiens membres du club et les six écoliers avec lesquels ils s’entraînaient sont sains et saufs mais l’entraîneur a péri. M. ONO Tsukasa (小野 司), entraîneur du club de sumô du lycée Hirosaki dans la préfecture d’Aomori (青森県立弘前実業高等学校) a décidé de les prendre en charge les enfants et a appelé la NSK le 28 mars pour demander de l’aide : "Parmi ces enfants, certains ont perdu leur salle d’entraînement, leur école, leur maison mais aussi des parents et des proches. Malgré tout, ils veulent absolument continuer le sumô et je tenais à les soutenir.".
Les mawashi ont été fournis par Tamanoi oyakata (玉ノ井親方, ancien ôzeki Tochiazuma/栃東), Sekinoto oyakata (関ノ戸親方, ancien komusubi Iwakiyama), ancien élève du lycée Hirosaki, et Takamisakari (高見盛, Azumazekibeya), originaire d’Aomori.
Les présents ont été expédiés ce jour à M. Ono qui compte se rendre à Ôtsuchi pour les remettre aux enfants.

Sanspo

Yaochô : les doutes de Hakuhô

"Puisque les sanctions ne sont pas encore décidées, pourquoi des informations sont-elles données comme ça ?" Ainsi s’est exprimé le yokozuna Hakuhô à l’issue de son entraînement matinal du 29 mars à la Miyaginobeya, montrant quelques doutes quant à l’attitude du comité spécial. En effet, et bien que les sanctions à l’encontre des rikishi coupables de yaochô seront décidées lors de la réunion des riji du 1er avril, des noms, pas forcément surprenants d'ailleurs, sont régulièrement livrés à la presse et au public par des membres du comité. Les supputations concernant la nature des sanctions vont également bon train : par exemple de l’intai forcée à deux ans de suspension pour les rikishi, la démission de leur poste de riji pour leurs maîtres, …
Le yokozuna aimerait que le climat s'apaise, laissant ainsi aux rikishi la possibilité de se consacrer aux entraînements.
Lors de cette réunion du 1er avril, les riji pourraient aussi évoquer la question du Natsu basho.

Sanspo

mardi 22 mars 2011

Takanohana oyakata vers le nord

Takanohana oyakata prévoit de se rendre dans les préfectures du nord, et notamment la préfecture de Miyagi, afin d’y distribuer du chanko aux populations touchées par le séisme du 11 mars.
Si la NSK donne son accord, ce seront les quatre heya du "groupe Takanohana" qui participeront à l’opération déjà bien planifiée. "Il est essentiel pour les victimes d’avoir quelque chose de chaud à manger. Je veux leur distribuer du chanko et des sushi que j’aurai faits moi-même. C’est très important d’être solidaires en ce moment." a déclaré l’ancien yokozuna. Le site de la heya accueille par ailleurs un appel aux dons : "Quand j’étais en activité, j’ai passé une semaine à Sendai pendant le Natsu jungyô et je m’en souviens très bien. Le Tôhoku (région du nord de Honshû) a donné de nombreux rikishi de haut niveau. Aujourd’hui, le monde du sumô doit montrer sa reconnaissance et aller sur place.".

Sanspo

Les rikishi dans la rue

La NSK a annoncé qu’une collecte de fonds aura lieu les 24 et 25 mars dans trois endroits de Tôkyô. Les rikishi de makuuchi, et en particulier les san’yaku et plus, seront répartis par groupes de cinq. A partir de 13h et pendant environ deux heures le 24, les rikishi se trouveront devant la gare de Shibuya et à partir de 15h pour environ trois heures, ils se trouveront aux entrées sud et nord de la gare de Kinshichô (JR錦糸町駅). Le 25, ils seront au magasin Matsuzakaya d’Ueno (松坂屋上野店).
Par ailleurs, la NSK n’a pas fait suite aux demandes de rikishi étrangers qui souhaitaient rentrer dans leur pays en raison des conséquences du tremblement de terre et surtout des risques nucléaires : "Si la situation change, nous modifierons peut-être notre attitude." a déclaré Nishonoseki oyakata, responsable des relations publiques de la NSK. On avait notamment évoqué les cas du Géorgien Kokkai (黒海, Oitekaze) qui aurait depuis changé d’avis et de Baruto (把瑠都, Onoe).
L'Estonien a confirmé que son ambassade à Tôkyô lui avait en effet recommandé de quitter le Japon. Devant la décision de la NSK, il a simplement déclaré : "Et bien je reste à Tôkyô.". Il a d'autre part fait un don de 500.000¥ (environ 4.500€) aux régions sinistrées : "Je veux que le sourire revienne sur les visages des gens de cette région qui était si belle. Le Japon est un pays fort. Je le soutiens moi aussi de tout mon coeur.".

Sanspo

Hakuhô, solidarité énergétique

Hakuhô quitte
l'Ôshimabeya.
Le yokozuna Hakuhô s’est rendu en entraînement extérieur à l’Ôshimabeya. Il a affronté à 23 reprises le rikishi de jûryô Kyokunankai (旭南海) à qui il n’a laissé qu’une victoire.
Conformément à ce que le gouvernement japonais a demandé, le yokozuna fait attention à sa consommation d’électricité : "Nous avons éteint le chauffage. C’est dur pour tout le monde et ça ne se ferait pas de continuer à vivre comme avant.". Il se couche entre 8h et 9h du soir et se lève entre 4h et 5h du matin. Il se rend également plus tôt aux entraînements : "Je fais mes shiko avec les jeunes. Ca faisait longtemps que ça ne m’arrivait plus et c’est comme un retour aux sources.".

Sanspo

jeudi 17 mars 2011

Séisme : un tsukebito de Hakuhô en deuil

14 mars : Hakuhô réconforte
son tsukebito sans nouvelle de
sa famille
On a appris que le corps de la grand-mère et d'un cousin d'Owada (大和田, 27 ans, Miyagino) ont été retrouvés dans les décombres de la ville de Rikuzentakata dans la préfecture d'Iwate (岩手県陸前高田市). On savait que le tsukekebito de Hakuhô était sans nouvelles de sa famille, dont les trois autres membres sont apparemment sains et saufs, depuis le tremblement de terre.
Sa grand-mère était fan de sumô et sa dernière conversation avec son petit-fils a eu lieu deux jours avant le séisme. Par téléphone, elle avait l'avait encouragé à tenir bon malgré l'annulation du Haru basho. "Il y a tellement de personnes disparues que d'une certaine façon je me dis que c'est bien qu'au moins les corps aient été retrouvés." a déclaré le jeune homme.

Nikkan, Sanspo

mercredi 16 mars 2011

Haru basho 2011 : shindeshi à la Nishikido - SHINOHARA Ken'ichi

SHINOHARA Ken’ichi (篠原健一) a 16 ans, est entré en février à la Nishikidobeya et a passé avec succès le shindeshi kensa n°2 du 15 du même mois : "Je veux obtenir de bons résultats, pour réaliser mon rêve et pour remercier mes parents.".
C’est en 2007, au gré de la carrière de ses parents, que le jeune garçon est arrivé à Takamatsu dans la préfecture de Kagawa (香川県高松市). En première année de collège, il pratiquait le football mais compte tenu de son physique s’est également mis au sumô en deuxième année. En troisième année, il a remporté le titre préfectoral par équipe et a participé à des compétitions nationales. A la fin du collège, il a été accepté au lycée mais, recommandé par une connaissance, a abandonné l’an dernier pour aller frapper à la porte de la Nishikidobeya.
A propos de sa taille plutôt modeste, il est confiant : "Si je suis motivé, ça ira. Je vais y aller bien décidé à ne me faire battre par personne.". Il est souple et rapide : "Je vais foncer droit sur mon adversaire sans me poser de question.". S’il imagine déjà ses débuts sur le dohyô, il devra attendre sans savoir jusqu’à quand, comme les autres : "Mon maître m’a dit que ça irait. Je vais me consacrer aux entraînements, sans m’occuper des problèmes.".
Le 14 mars, un mois après son départ et le jour de la publication des résultats du shindeshi kensa, il est retourné dans sa préfecture et est passé par son ancien collège où il a fait part de ses ambitions : "Je veux devenir yokozuna dans les dix ans.". SHINOHARA Ken’ichi est le septième rikishi en activité originaire de la préfecture de Kagawa.

Shikoku Shimbun

lundi 14 mars 2011

Haru basho 2011 : shindeshi kensa - résultats

Alors que le Ryôgoku Kokugikan, comme beaucoup d'autres endroits, est fermé suite au terrible séisme de vendredi, les résultas du shindeshi kensa ont été publiés par la NSK comme prévu.

Haru basho 2011: shindeshi kensa
Shikona Nom Heya Taille/poids Né le A NSK
Shindeshi kensa n°1 (05/03/2011)
Issei 一晟 AMAKUSA Issei 天草 一晟 Shikoroyama 1,76/104 08/03/1996 (15) Kanagawa 3323


IMAO Daichi 今尾 大地 Shikoroyama 1,76/92 22/09/1995 (15) Aichi 3324
Meigetsuin 明月院 MEIGETSUIN Hidemasa 明月院 秀政 Kokonoe 1,80/166 14/11/1988 (22) Tôkyô 3325
Kenhô 謙豊 GOTÔ Kenta 後藤 謙太 Tokitsukaze 1,80/210 10/02/1989 (22) Miyagi 3326
Hamayutaka 濱豊 HAYASAKA Kôki 早坂 公希 Tokitsukaze 1,81/113 17/11/1995 (15) Kanagawa 3327
Azumaô 東皇 HANAMURE Michael 花牟礼 マイケル Tamanoi 1,86/124 19/03/1996 (14) Ishikawa 3328


OKINO Ryû 沖野 龍 Hakkaku 1,79/141 08/08/1992 (18) Hiroshima 3329


UNO Nobuyuki 宇野 信之 Hakkaku 1,77/114 30/10/1992 (18) Shimane 3330


MAKINO Hokuto 牧野 北斗 Shikihide 1,75/98 12/07/1992 (18) Chiba 3331


KIMISHIMA Kensuke 君島 健佑 Kasugano 1,85/120 23/08/1995 (15) Tochigi 3332
Ônojô 大野城 KIMURA Toshifumi 木村 俊文 Takadagawa 1,77/113 31/01/1996 (15) Fukuoka 3333
Hakuyôzan 白鷹山 SAITÔ Ryôsuke 斎藤 亨将 Takadagawa 1,84/140 13/04/1995 (15) Yamagata 3334
Tsurunofuji 鶴ノ富士 AGEMURA Yûta 揚村 祐大 Izutsu 1,76/115 10/04/1993 (17) Fukuoka 3335


SAKAIDA Shôtarô 坂井田 翔太郎 Kokonoe 1,76/123 22/11/1992 (18) Aomori 3336
Meisei 明生 KAWABATA Meisei 川畑 明生 Tatsunami 1,80/11 24/07/1995 (15) Kagoshima 3337
Rikishin 力真 KUBOTA Tatsuki 久保田 樹 Tatsunami 1,88/129 07/10/1995 (15) Kumamoto 3338
Kotokojima 琴小島 KOJIMA Shô 小島 翔 Sadogatake 1,79/90 05/08/1995 (15) Tôkyô 3339
Kotokawazu 琴河津 KAWAZU Daiki 河津 大飛 Sadogatake 1,89/111 14/01/1993 (18) Ôita 3340


IRIE Masato 入江 正登 Tamanoi 1,79/168 15/07/1988 (22) Fukuoka 3341


TERASAKA Hitoshi 寺坂 仁志 Onoe 1,76/98 20/08/1995 (15) Aichi 3342


HIRASAWA Daisuke 平沢 大輔 Hanakago 1,77/92 21/11/1994 (16) Akita 3343


YOSHIDA Kôji 吉田 洪二 Minato 1,88/124 03/03/1993 (18) Saitama 3344


WATANABE Daishi 渡辺 太志 Takanohana 1,81/141 29/09/1988 (22) Yamanashi 3345


MATSUKI Shûto 松木 柊斗 Takanohana 1,73/110 15/06/1995 (15) Tôkyô 3346


KUMAMOTO Daijirô 隈本 大二郎 Takanohana 1,78/116 06/03/1996 (15) Nagasaki 3347


MAKIZONO Daigo 牧園 大悟 Sakaigawa 1,87/128 07/11/1988 (22) Kagoshima 3348


AMANO Mitsuki 天野 光稀 Sakaigawa 1,78/143 17/03/1993 (17) Fukuoka 3349
Wakayamanaka 若山中 YAMANAKA Kento 山中 顕斗 Matsugane 1,76/115 08/01/1996 (15) Fukuoka 3350


HAYASHI Kazuma 林 数馬 Hakkaku 1,73/141 19/10/1992 (18) Hokkaidô 3351


TANAKA Shôgo 田中 省吾 Shibatayama 1,75/118 29/05/1995 (15) Fukuoka 3352
Shindeshi kensa n°2 (15/02/2011)
Daishôhama 大翔浜 SETO Masashi 瀬戸 将士 Oitekaze 1,67/86 07/05/1995 (15) Hyôgo 3353


YANO Yûji 矢野 祐児 Azumazeki 1,70/120 31/08/1995 (15) Shizuoka 3354


ISHIKAWA Takahiro 石川 考洋 Chiganoura 1,69/112 24/05/1992 (18) Ibaraki 3355


HASEYAMA Masanori 長谷山 正典 Kasugano 1,70/144 26/08/1992 (18) Tôkyô 3356


TAMAKI Ryô 玉木 良 Isenoumi 1,72/106 30/07/1995 (15) Saga 3357
Setonishiki 瀬戸錦 SHINOHARA Ken'ichi 篠原 健一 Nishikido 1,69/113 01/11/1994 (16) Kagawa 3358
Recalé

SATÔ Yûya
佐藤 佑哉
Tamanoi
1,71/90
16/02/1995 (16) Iwate


NSK

samedi 12 mars 2011

Séisme : annulation de l'entraînement collectif de la Tokitsukaze ichimon

Isenomumi oyakata (伊勢ノ海親方, ancien sekiwake Fujinokawa/藤ノ川, de la Tokitsukaze ichimon, a annoncé que l'entraînement collectif prévu à partir du dimanche 13 mars au centre de formation du Ryôgoku Kokugikan et qui devait durer cinq jours était annulé en raison du séisme qui a frappé le nord-est du Japon hier 11 mars.
Le yokozuna Hakuhô et l'ôzeki Baruto avaient prévu d'y participer.

vendredi 11 mars 2011

Séisme : les rikishi interviennent

En attendant les parents,
les rikishi et les enfants
Cruel hasard du sort, le terrible séisme intervenu aujourd'hui au Japon a permis aux rikishi de la Michonoku beya de se montrer sous un jour favorable et imprévu.
Kirinowaka
La Michinoku beya se trouve à quelques dizaines de mètres du Ryôgoku Kokugikan. Au moment des secousses, les rikishi sont sortis de la heya. Sur le chemin du Kokugikan, se trouve une crèche. Ils ont aidé à évacuer 13 enfants et sept personnes du personnel de la crèche. Après avoir mis les enfants à l'abri au second étage du Kokugikan, ils y ont porté les poussettes et ont attendu l'arrivée des parents en compagnie des enfants. "Dans la crèche, des choses sont tombées et nous nous avons dû nous réfugier au Kokugikan. Nous sommes reconnaissants d'avoir reçu l'aide des rikishi dans un tel moment. Ca réchauffe le coeur, nous sommes très touchés." a déclaré une employée.
La Michinoku beya compte parmi ses rikishi Toyozakura (豊桜, 36 ans, E-M17) et Kirinowaka (霧の若, 26 ans, E-Ms19), suspectés dans l'affaire du yaochô.
Ryûhô (琉鵬, makushita) : "Nous ne sommes pas à l'épicentre et pourtant les secousses étaient terrifiantes. Imaginez ce que ça aurait été si ça avait été l'épicentre."
Michinoku oyakata (陸奥親方, ancien ôzeki Kirishima/霧島) : "C'était la moindre des choses de faire ça."

Autour du Kokugikan, quelques dégâts sont à déplorer et des bouches d'égouts ont éclaté. La stèle où est gravé un waka (poème) de l'empereur Hirohito qui se trouve devant le Kokugikan s'est en partie écroulée. Cette stèle commémore le première fois où un tournoi de sumô a reçu l'empereur, au Natsu basho 1955.
La stèle, avant
et après
La réunion du comité spécial prévue en fin d'après-midi a été reportée au 15 par contre la quatrième audition de Kyokunankai a bien eu lieu.

Mainichi, Hochi, Nikkan

Très grave séisme au Japon

13h/21h
Les heures passant, l'ampleur de l'évènement se révèle. Ce séisme est le plus important dans l'histoire du Japon (depuis que le système de mesure actuel a été mis en place, soit 140 ans). Un séisme historique également à l'échelle de la zone Pacifique.
Plusieurs dizaine de morts, de nombreux disparus. L'alerte nucléaire a été déclarée, les centrales sont arrêtées et l'une d'elle est en feu, de même qu'une raffinerie de pétrole.
L'arrivée de secours par voies aérienne et maritime s'organise.
La région de Tôkyô est engorgée par la conjugaison des sorties de bureaux et du blocage des transports en commun.
Secousses et vagues sont encore attendues. Tous les bilans seront revus à la hausse.
La zone Pacifique, jusqu'en Amérique du Sud, est concernée par l'alerte au tsunami, qui cause la plus grande inquiétude.

-------------
9h30/17h30
Ce qui est décrit comme le plus grave séisme depuis celui de 1923 a eu lieu en début de ce vendredi après-midi (14h46-JP/6h46-FR).
Magnitude 8.8 (source japonaise), accompagné d'un tsunami provoquant des vagues de plus de quatre mètres. Le nord-est du Japon est le plus touché. Tôkyô a fortement tremblé et on y déplore un mort. D'autres morts sont a déplorer ailleurs. Voitures, bâtiments ont été emportés. Des incendies se sont déclarés mais les installations nucléaires sont apparemment intactes. Les transports aériens et ferroviaires sont interrompus.
Les populations sont en cours d'évacuation.
Le bilan pourrait rapidement être revu à la hausse. D'autres vagues sont attendues notamment dans la baie de Tôkyô. L'alerte au tsunami concerne tout le Pacifique et à l'Amérique du Sud.
D'autres secousses menacent également le pays, potentiellement très destructrice.
Rappelons que le Japon attend le Big one, plus localisé sur Tôkyô que celui d'aujourd'hui. Il est déjà prévu assez précisément, en terme de dégâts matériels et humain.

jeudi 10 mars 2011

Les rikishi sont de braves garçons – Baruto/Onoe

L'ôzeki Baruto s'est rendu aujourd'hui dans une école maternelle de l'arrondissement d'Ôta à Tôkyô (東京都大田区), près de la heya, où il a été assailli par 170 bambins. Il était accompagné de deux tsukebito. Au moment des questions-réponses, les enfants lui ont notamment demandé combien de fois il avait gagné jusqu'à présent et s'il aimait Mickey. "Voir tous ces visages heureux me rend moi aussi heureux. Ca me donne de la force. Si on pouvait avoir le soutien de ces enfants et de leurs parents, le sumô se porterait mieux." a commenté l'ôzeki, souriant et détendu.
L'Estonien a également déclaré son intention de participer à l'entraînement collectif de la Tokitsukaze ichimon : "Je m'entraîne toujours à la heya mais c'est bon de s'entraîner avec d'autres personnes.". "J'espère que tous mes rikishi pourront y aller. Comme il n'y a pas de tournoi, ça stimulera Baruto." a ajouté Onoe oyakata.

Sanspo

Hakuhô en entraînements collectifs

9 mars,
après l'entraînement :
Hakuhô
Les 9 et 10 mars, le yokozuna a accueilli six des rikishi de l'Ôshima beya, parmi lesquels Kyokutenhô (旭天鵬, 36 ans, E-M8) et Kyokunankai (両旭南海, 33 ans, E-J6), venus en entraînement extérieur.
Le Haru basho aurait dû commencer en fin de semaine et cette période devrait être celle de la montée en puissance et des derniers entraînements. Elle n'est finalement qu'un moment un peu flou, sans objectif à court terme bien définis. Pour l'Ôshima beya, dont Kyokunankai fait partie des rikishi gris foncé, ces entraînements collectifs sont l'occasion de se donner un coup de fouet. Pour le yokozuna, qui n'a pas affronté de sekitori depuis la fin du Hatsu basho ni même de rikishi d'une autre heya que la sienne, c'était l'occasion de montrer l'exemple en replongeant au cœur du sujet.
Kyokutenhô et Kyokunankai,
visiblement satisfaits
A en juger par les bruits audibles de l'extérieur de la heya ce 9 mars, la séance a été énergique. Ces entraînements se sont tenus hors de la présence de la presse mais en présence de supporters de l'Ôshima beya qui, afin de remotiver les troupes, ont intéressé les combats des rikishi de divisions inférieures, avec un prix de 10.000 ¥ (environ 85 €) au meilleur. Rien à voir avec du yaochô, précise la presse.
Hakuhô, qui d'habitude est plutôt celui qui se déplace, était satisfait: « C'était un bon entraînement. ». Il s'est occupé des jeunes et a livré 25 combats, tous gagnés. Peut-on y voir un signe d'encouragement, pour dix de ces combats il s'est choisi comme adversaire Kyokunankai. Il a également affronté à cinq reprises son compatriote Kyokutenhô.
Kyokutenhô : « Le yokozuna est vraiment très énergique, je suis exténué. […] Au début, je m'en faisais à propos de quand les tournois reprendraient et je passais mon temps à lire la presse. Maintenant, j'en ai assez. »
Kyokunankai : « Si j'ai pu gagner ? Je ne crois pas que j'en avais la possibilité. »
Miyagino oyakata : « Ca nous a bien changer les idées. Hakuhô a combattu 25 fois et tout gagné. »

10 mars, on s'amuse toujours
Le 10, les mêmes se sont retrouvés au même endroit et Hakuhô a livré 20 combats.
Le yokozuna aura 26 ans demain, 11 mars. D'ordinaire, il passe cette période à Ôsaka. Cette fois, il souhaite fêter ça avec un entraînement collectif de la Tatsunami ichimon qui réunirait non seulement sa heya et l'Ôshima beya mais aussi la Tomozuna beya de l'ôzeki Kaiô et l'Isegahama de l'ôzeki Harumafuji. « Si on reste toujours entre gens de la même heya, le moral baisse et le stress augmente. Il faut aller contre ça. » a commenté Miyagino oyakata qui a également confirmé que le yokozuna devrait participer à l'entraînement collectif de la Tokitukaze ichimon qui commencera le 13 mars. Enfin, la présence de Hakuhô le 3 avril au temple Yasukuni (靖国神社) pour un session de cours destinée aux enfants est aussi confirmée par son maître.

Sanspo, Hochi, Nikkan

Yaochô : dommages collatéraux - Meigetsuin

Meigetsuin, 10 mars :
diplômé dans l'expectative
MEIGETSUIN Hidemasa (明月院 秀政, 22 ans, Kokonoe) a assisté à la cérémonie de remise des diplômes de l'université Nittai/日体大 à Yokohama, préfecture de Kanagawa (神奈川県横浜市), où il vient de terminer ses études. Après la cérémonie, il a fait part de ses doutes quant à son avenir professionnel et sa possible orientation vers l'enseignement : "Je peux attendre deux ou trois mois. Mais si le Natsu basho aussi est annulé, j'en parlerai avec mes parents. Si je deviens professeur, j'aimerais améliorer le niveau de sumô dans un lycée qui en a besoin.". Pour l'instant, le jeune homme, dont le palmarès amateur lui permettrait d'aborder le banzuke au rang de Ms15 tsukedashi, espère toujours débuter au plus vite et devenir rapidement sekitori. Mais, bien que diplômé, il se retrouve dans la situation inhabituelle de devoir continuer à loger et s'entraîner au sein de son université. Avec un de ses sekitori ayant avoué, la Kokonoe beya est en effet au coeur de la tourmente.

Hochi

mardi 8 mars 2011

Yaochô : parmi les suspects - Kyokunankai

Kyokunankai (両旭南海, 33 ans, Ôshima, E-J6) n'a pas avoué, n'est pas incriminé par les mails mais fait partie des 14 dont le nom y apparaît. Hier 7 mars, dans les locaux de sa heya, il a parlé. L'affaire a éclaté il y a un mois maintenant et il a perdu 13kg, passant de 145 à 132 kg. Il a été interrogé trois fois par le comité spécial et a toujours nié les faits de yaochô. Mais il subit les contrecoups du climat de suspicion : "Quand je sors, je me sens mal à l'aise à cause des regards autour de moi.". Il a également un début d'herpès sous le nez, probablement causé par le stress.
Il continue à avaler 2 à 3 bols de donburi à chaque repas, ne manque aucun entraînement matinal et fait de la musculation pendant une heure chaque soir. Il a par contre arrêté de boire de l'alcool quotidiennement, mais est-ce la cause de ce changement physique : "Je sais bien pourquoi je maigris.". Ce matin-là, il a livré huit combats contre son collègue Kyokutenhô (旭天鵬, 36 ans, E-M8), tous perdus. Il a fini hors d'haleine et visiblement épuisé.

Nikkan

Quels que soient les effets de la situation sur lui et sa culpabilité, Kyokunankai bénéficie toujours de son salaire. Ce que certains lui envient.

Yaochô : les rikishi blancs

On a appris hier 7 mars d'un des membres du comité spécial que les neufs rikishi classés san'yaku et plus (i.e. yokozuna, ôzeki, sekiwake, komusubi) sont innocentés :
"Les rikishi san'yaku et au-delà ne seront pas réinterrogés."
"Peut-on dire qu'ils sont blanchis ?"
"Oui, c'est ça."
Concernant les allégations de yaochô faites contre certains rikishi haut placés par la presse, la réponse est : "Nous ne pouvons pas nous y fier.".
Le comité spécial va se réunir les 11 et 18 mars : "Ce qui est sûr c'est que nous voulons être actifs d'ici le 18. Il ne s'agit pas seulement des quatre qui ont avoué. Si nous ne décidons pas des sanctions pour l'ensemble (des coupables) ça n'aura aucun sens.".
Dans l'optique de la tenue du Natsu basho en mai, le temps presse pour la NSK et il est nécessaire que le 18 apporte de vraies réponses. Mais l'analyse des téléphones portables, dont seulement 10 sur 14 ont été fournis, ne sera probablement pas terminée à ce moment-là.

Sponichi

lundi 7 mars 2011

Yaochô : nouvelle vague d'auditions

Ce 7 mars, le comité spécial a mis en route une nouvelle vague d'entretiens avec les 35 rikishi contre lesquels des soupçons de yaochô existent. Un mois après le début de l'affaire, 99 personnes ont été interrogées. En se basant sur le résultat de ces entretiens et les aveux passés et en concentrant ces nouvelles auditions sur la division jûryô, le comité compte en terminer définitivement avec cette affaire. Pour mener ces entretiens, les avocats membres du comité spécial seront répartis en trois groupes qui travailleront simultanément.
Jusqu'à maintenant, le comité tient pour acquise la culpabilité de Takenawa oyakata/ex-Kasuganishiki, Chiyohakuhô, Enatsukasa, qui ont avoué, et de Kiyoseumi, qui n'a pas avoué mais est incriminé par le contenu des mails. De forts soupçons pèsent sur seize autres personnes, dont les rikishi de division jûryô Masatsukasa et Asôfuji. Quinze autres personnes sont également soupçonnées mais à un degré moindre. Ce sont donc ces 35 personnes qui seront à nouveau interrogées. L'enquête pourrait durer encore deux mois.
A partir de ces entretiens, le comité spécial proposera à la NSK des sanctions à l'encontre de ceux qui auront été reconnus coupables. Pour ceux qui auront coopéré à l'enquête, l'intai (引退勧告/intai kankoku) avec indemnités de départ sera recommandée, pour ceux qui n'auront pas coopéré, ce sera l'exclusion (除名/jomei) sans indemnités.

D'après la presse, Asôfuji n'aurait pas été le seul à avoir été "invité" par le comité spécial à avouer. Trois autres rikishi de divisions jûryô auraient subi le même traitement, dont un faisant partie des 14. L'avocat chargé de l'entendre lui aurait brusquement dit : "Tu es coupable (noir).". Indigné et ne comprenant pas, le rikishi lui aurait demandé de répéter. Sans réelles preuves, l'avocat lui aurait simplement présenté un tableau des combats en disant : "Il s'est terminé comme décrit dans les mails.". Le rikshi se défend : "Tout ce que je pouvais dire c'est que ce que je n'ai pas fait je ne l'ai pas fait. Si je suis convoqué j'irai chaque fois, mais ce que j'ai à dire ne changera pas.".

Mainichi, Hochi

dimanche 6 mars 2011

Haru basho 2011 : shindeshi à la Kokonoe - SAKURAIDA Shôtarô

Parmi les jeunes gens qui se sont présentés au shindeshi kensa n°1 du 5 mars, SAKURAIDA Shôtarô (坂井田 翔太郎), 18 ans, venu d'Oirase préfecture d'Aomori (青森県おいらせ町) pour intégrer la Kokonoebeya. A l'incertitude quant à ses débuts, il oppose son rève : « Je veux combattre devant beaucoup de spectateurs. » mais avoue tout de même : « Que va-t-il se passer maintenant ? Je ne peux pas dire que je ne m'inquiète pas du tout. Jusqu'au prochain tournoi, je vais développer ma force, prendre du poids et développer mon physique. ».
Il a pratiqué le sumô à l'école primaire puis le basket au collège et le rugby au lycée. L'envie de devenir professionnel lui est venue à l'époque du lycée, en voyant l'ancien yokozuna Asashôryû à la télévision : « J'admirais sa formidable technique et son esprit combatif et progressivement l'envie de me lancer dans le monde du sumô professionnel est devenue de plus en plus forte. ». Et il est allé frapper à la porte de la Kokonoebeya, dirigée par l'ancien yokozuna Chiyonofuji.
Le yokozuna universitaire 2010, MEIGETSUIN Hidemasa, était également parmi les candidats du shindeshi kensa : « Il y a une grande différence de puissance mais j'ai envie de rivaliser. Je vais m'entraîner pour le dépasser un jour ou l'autre. Je veux devenir sekitori rapidement et enflammer le Kokugikan. La route va être difficile mais j'ai confiance en ma capacité à arriver au bout. ».

Tônippô

Les rikishi sont de braves garçons – Harumafuji/Isegahama

Alors que son collègue Asôfuji est mis sur la sellette dans l'affaire du yaochô (ici), Harumafuji a participé avec les membres de sa heya au nettoyage d'un terrain de l'hôpital de Hadano dans la préfecture de Kanagawa (神奈川県秦野市) afin de le préparer pour la plantation d'arbres. La heya participe depuis quatre ans à ce genre d'action* dans la ville et cette fois, pendant environ deux heures, ils ont déblayé les arbres morts, fauché, désherbé en compagnie des habitants. "C'était agréable. Les humains sont liés à la nature. Je me sens bien.". a commenté l'ôzeki Harumafuji. "Il ne suffit pas pour les rikishi de devenir plus forts. Il est très important aussi de participer à ce genre d'activités d'aide au public." a ajouté Isegahama oyakata. Il s'est également exprimé sur la mise en cause de son rikishi Asôfuji : "Je n'ai pas de renseignements à ce sujet, je n'ai rien à répondre. C'est regrettable que l'information soit sortie. Je ne sais pas pourquoi les journaux ont fait ça. Si ça s'avère faux, nous pourrons utiliser les avocats de la heya pour attaquer en diffamation.".
Harumafuji, qui a par ailleurs ajourné sa cérémonie de mariage japonaise en raison de la crise que traverse le sumô, est resté prudent : "On ne sait rien pour le moment, mais on saura à un moment ou un autre.".

Sankei, Nikkan, Hochi
Asôfuji
Harumafuji, Asôfuji, Aminishiki,
Takarafuji et Isegahama oyakata
Harumafuji
*Les circonstances font que la NSK tient à mettre l'accent sur ces activités lièes au public et la presse tend également à les mettre en avant. Elles ne sont néanmoins pas une nouveauté dans la vie des heya.

samedi 5 mars 2011

Yaochô : Asôfuji, un des rikishi gris ?

Asôfuji dément
Parmi les rikishi gris auxquels ITOH Shigeru a fait allusion, certains le sont plus que d'autres. Ce serait le cas des rikishi de division jûryô Asôfuji (安壮富士, 35 nas, Isegahama) et Masatsukasa (将司, 26 ans, Irumagawa). Compte tenu notamment des déclarations qui lui ont été faites par Takenawa oyakata, le comité spécial considère que l'implication des deux hommes est très probable et en a informé Asôfuji. Le rikishi s'est expliqué de sa heya et a nié : « Je ne comprends pas ce qui se passe, je suis surpris. Je n'ai pas participé à des combats truqués. J'ai rien fait et je ne peux rien dire d'autre que ça. J'irai les voir autant de fois qu'ils me convoqueront. ».
Tous les rikishi de divisions jûryô et supérieure ont été interrogés mais Asôfuji l'a été deux fois. La première fois il a fourni son téléphone portable et son livret bancaire mais n'a pas été informé de quelconques soupçons. « Ils m'ont dit 'Vous avez participé. Reconnaissez-le.' sans me laisser la possibilité de me défendre. C'est très embarrassant d'entendre ce genre de choses, même si vous n'avez rien fait. C'est la deuxième fois qu'on a commencé à me parler comme ça. ».


Sanspo

Danpatsushiki de Masumeidai

Chiganoura oyakata
aux ciseaux
La danpatsushiki de Masumeidai (舛名大, TANAKA Shûichi/田中周一, 26 ans, Chiganoura, ici), troisième rikishi issu d'une université d'état et premier de l'université de Nagoya, a eu lieu aujourd'hui dans un hôtel de Nagoya. Une centaine de personnes était présente. Quand les rikishi de sa heya ont commencé à se succéder aux ciseaux, il n'a pu retenir ses larmes.
A l'écart des dohyô depuis le Nagoya basho 2009 en raison de problèmes aux cervicales et avec un rang maximal de E-Sd89, Masumeidai a apprécié sa cérémonie de départ : "Je suis extrêmement reconnaissant à mon oyakata qui m'a organisé une aussi belle cérémonie alors que je ne suis arrivé qu'en sandanme.". En fin de cérémonie, il est apparu en costume de ville : "Ca me rend triste de penser que je ne porterai plus le kimono.".
En avril, il rejoindra l'équipe du journal Chûnichi shimbun.

Sanspo

Haru basho 2011 : shindeshi kensa n°1

Dans une atmosphère encore alourdie par les déclarations faites hier par le comité spécial, dans l'incertitude de la date exacte de leurs débuts sur le dohyô, les candidats se sont présentés peu après huit heures ce matin pour le shindeshi kensa, exceptionnellement déplacé d'Ôsaka à Tôkyô.
28 nouveaux candidats se sont présentés pour le shindeshi kensa n°1 (1,73m/75kg), deux autres candidats avaient passé le shindeshi kensa n°2 (1,67m/67kg) du 15 février (ici) mais avaient satisfait aux minima du n°1. Avec les 6 candidats reçus au shindeshi kensa n°2, ce sont 36 jeunes hommes qui se sont présentés aux examens internes dont les résultats seront rendus publics le 14 mars.
Meigetsuin, déjà réputé
MEIGETSUIN Hidemasa, le yokozuna universitaire 2010 qui rekoint la Kokonoe beya : (A propos de l'annulaion du Haru basho) "Ca a été un choc. Mais ça donne toujours la possibilité de s'entraîner pour pouvoir être kachikoshi." (A propos du yaochô) "C'est un problème auquel je ne peux rien même si je m'inquiète. J'espère qu'il sera réglé le plus vite possible, que je puisse devenir sekitori. J'espère que le Natsu basho aura lieu." Il a officiellement intégré la heya le 24 janvier mais l'affaire du yaochô a éclaté juste après, son collègue Chiyohakuhô ayant avoué. Son déménagement en a été différé et il ne s'est pas encore entraîné avec Sanoyama oyakata/ex-Chiyotaikai, son modèle. "Pour l'instant, je m'entraîne à l'université. Le directeur du club et Kokonoe oyakata parlent mais je ne sais pas quand je m'installerai à la heya.". La veille du shindeshi kensa, il a passé la nuit à la heya pour la première fois et revêtu le kimono : "Le repas était bon. Porter le kimono, c'est bizarre, d'ordinaire je suis en short." Le 10 février, la remise des diplômes aura lieu à son université et il se retrouvera dans la situation particulière de continuer à s'y entraîner.
IRIE Masato/入江正登, en quatrième année à l'université Kyûshû Jôhô, a hésité puis s'est finalement décidé et va intégrer la Tamanoi beya : Je n'ai rien à voir avec tous ces scandales. Je veux voir ce dont je suis capable.
GOTÔ Kenta, du très lourd
MATSUKI Shûto/松木 柊斗, le cousin du footballeur, qui rejoint la Takanohana beya : "C'est dur que le tournoi ait été annulé. Je veux vite monter sur un dohyô". Avec 1,73m, il passe de justesse l'épreuve de la toise sous la responsabilité de son maître Takanohana oyakata : "Ouf, ça va. C'est mon maître alors j'étais nerveux."
GOTÔ Kenta a été pesé à 210kg et devient le deuxième plus lourd shindeshi, après Yamamotoyama et ses 233kg d'il y a cinq ans. Il a dépassé les 100kg au collège et son poids lui a déjà causé des soucis : "J'ai des problèmes de genou depuis l'an dernier et dans un premier temps je veux guérir. Maintenant, j'aimerais descendre à 180kg environ.".
Takanohana oyakata, responsable du shindeshi kensa et qui accueille lui-même trois recrues : Nous sommes reconnaissants que des candidats se présentent dans de telles circonstances. J'aimerais former des rikishi qui sauront se comporter et pourront devenir des modèles pour les gens.
MATSUKI Shûto
et son maître

KUMAMOTO Daijirô,
également de la
Takanohana beya

MEIGETSUIN sous la
toise de Takanohana
UNO Nobuyuki,
de la lutte au sumô
et des îles Oki à la Hakkaku beya
Mainichi, Sanspo

Haru basho 2011 : shindeshi à la Tamanoi - HANAMURE Michael

Alors que l'actualité a mis sous les projecteurs Takayasu et Masunoyama, la Tamanoi beya accueille depuis un mois une recrue elle aussi de père japonais et de mère philippine. HANAMURE Michael (花牟礼 マイケル) a de grands espoirs même s'il est encore novice en matière de sumô : "Mon objectif c'est de devenir yokozuna à 21 ou 22 ans. Je veux rendre le sumô propre.". Avant-hier, il a reçu son shikona "東皇" (Azumaô?) : "Je ne pensais pas recevoir un aussi beau shikona, je suis ravi.". L'adolescent aura 15 ans le 19 de ce mois et devient donc le benjamin du monde du sumô professionnel. Côté physique, il est très bien doté avec 1,86m pour 125 kg alors qu'il est en pleine croissance.

Nikkan

Haru basho 2011 : shindeshi à la Hakkaku - UNO Nobuyuki

UNO Nobuyuki et
HAYASHI Kazuma
La Hakkaku beya accueille UNO Nobuyuki (宇野 信之), 18 ans, qui vient de la lutte. En 2010, il a remporté le titre aux Kokutai junior, catégorie 120kg, et aux championnats nationaux lycéens. Il déclare avoir été surpris par le scandale sur le yaochô : "C'est dommage que le Haru basho ait été annulé. Je vais consacrer tous mes efforts à devenir plus fort.".
UNO Nobuyuki est originaire d'Ama dans les îles Oki, préfecture de Shimane (島根県隠岐郡海士町). Il existe dans les îles Oki une forme traditionnelle de sumô, le koten sumô (古典相撲), et le sumô y est actif. Le jeune garçon a commencé en première année d'école primaire, sur le dohyô d'un temple shintô près de chez lui. Mais son père Shinji/伸二, 46 ans, ayant terminé en son temps deuxième en lutte aux Kokutai, il a commencé ce sport en troisième année, avant de s'y consacrer exclusivement à partir du collège.
Souffrant de troubles émotionnels à partir de la troisième année d'école primaire, il a intégré un cursus aménagé puis, après le collège, est entré dans une école spécialisée à une heure de chez lui en bateau. Remarquant sa passion pour la lutte, la ville d'Ama et les institutions éducatives préfectorales lui ont aménagé un emploi du temps qui lui permette de s'entraîner. Il se rendait à l'école une fois par mois, les professeurs faisant le déplacement quotidiennement pour lui donner des cours particuliers à domicile. Après les cours, il pouvait se consacrer aux entraînements.
"Tout cela a été possible grâce à la compréhension des gens de la région." remercie sa mère Miho/美穂. "C'est peut-être parce que pendant les combats il avait envie de transmettre des choses mais sa capacité à communiquer dans le cadre d'une tâche précise s'est beaucoup développée." témoigne son professeur M. TAKAHASHI Hideaki/高橋秀明, 51 ans.
Ce qui l'a poussé à continuer la lutte c'est son rêve d'écolier de devenir rikishi alors il est catégorique, l'affaire du yaochô ne l'a pas fait douter. UNO Nobuyuki mesure 1,77m et pèse 114kg. Son objectif est de dépasser Okinoumi, originaire lui aussi des îles Oki et qu'il retrouve à la Hakkaku beya : "Je veux devenir un rikishi comme Okinoumi.".
Kokutai 02/10/2010 : finale (rouge)
sur la plus haute marche du podium
07/12/2010 : officiellement félicité
Mainichi, Hochi

vendredi 4 mars 2011

Yaochô : les rikishi gris

Le comité spécial s'est réuni et a rendu compte de l'analyse des téléphones portables obtenus auprès des 14 rikishi impliqués par les mails. Confiée à des spécialistes il y a une dizaine de jours, elle pourrait nécessiter un mois. Au 25 février, 4 rikishi sur les 14 n'avaient pas fourni leur téléphone. Le comité spécial a renoncé aux appareils manquants et se basera sur les entretiens toujours en cours pour se prononcer.
Aucune participation supplémentaire n'a été reconnue ni établie par le comité mais : "Il y a beaucoup de rikishi gris* pour lesquels il est difficile de se prononcer. Plus d'une dizaine." a déclaré M. ITOH, le président du comité.

Sanspo

*Les innocents sont blancs, les coupables sont noirs et les autres sont gris.

jeudi 3 mars 2011

Paris illégaux : fin de l'enquête

Toyonoshima, Miyabiyama
Dans l'affaire des paris illégaux sur le base-ball, la brigade de lutte contre le crime organisé de la police métropolitaine de Tôkyô a déféré trente personnes. 26 sont suspectées de pari simple (1) tandis que 4 sont suspectées d'organisation (2). Parmi les 26, 22 sont membres de la NSK et 16 rikishi en activité. Presque toutes les 40 personnes ayant reconnu leur implication ont été déférées. Ainsi se clôt l'enquête de la police.
Les noms cités par le Mainichi Shimbun
1- ancien ôezki Kotomitsuki, ancien oyakata Ôtake, Toyonoshima, Gôeidô, Miyabiyama, Takenawa oyakata, Chiyohakuhô, Kiyoseumi, Tokoike (coiffeur/tokoyama)
2- SHIGYÔ Minoru (執行 稔, entraîneur), Azusayumi (梓弓, YAMAMOTO Shunsaku, ancien makushita)

L'affaire du yaochô relève uniquement de la NSK mais l'affaire des paris illégaux relève-t-elle également de la justice. Néanmoins, les charges contre les 26 pourraient être abandonnées. En effet, les éléments à charge sont insuffisants et la police n'a notamment pas pu faire la preuve du lien avec le crime organisé (principalement en raison de la mort d'un des parrains). Les allégations concernant des paris sur des combats de sumô n'ont elles pas abouti.

Le 14 février, 9 personnes, dont les rikishi de jûryô Shironoryû et Daidô, avaient déjà été déférés. Fin janvier, quatre personnes dont la famille Furuichi (l'aîné, le cadet et la mère) avait été inculpés. Le 28 février, Kotomitsuki a témoigné dans le procès contre FURUICHI Mitsumoto (l'aîné) pour chantage sur l'ancien ôzeki. Kotomitsuki, qui avait intenté une action en justice pour être réintégré, a par ailleurs été débouté.

Mainichi

Haru basho 2011 : shindeshi kensa

Novembre 2008 :
SAKUMA Takayuki
yokozuna universitaire
Les inscriptions pour le shindeshi kensa qui aura lieu après-demain 5 mars ont été clôturées aujourd'hui. Trente candidats se présenteront, soit, avec les six candidats qui ont déjà passé le shindeshi kensa n°2, un total de 36 pour ce shindesji kensa, traditionnellement le plus fréquenté. C'est le nombre le plus bas depuis que le système actuel a été mis en place en 1973. Mars 2011 détrône donc mars 2009 qui détenait jusqu'à maintenant le record avec 41 candidats. A l'inverse, le record d'affluence a été établi au plus fort de l'ère Waka-Taka(nohana) avec 160 candidats. 1999 est la dernière année où la centaine a été dépassée. L'an dernier, 52 candidats s'étaient présentés.
Au-delà des scandales successifs, le fait de ne pas savoir quand les tournois reprendront et donc quand ils pourront faire leurs débuts a probablement découragés certains postulants. D'après un proche de la NSK, c'est le cas de SAKUMA Takayuki (佐久間 貴之), étudiant de quatrième année à la Nichidai/日大, yokozuna universitaire il y a trois ans et finaliste battu par MEIGETSUIN Hidemasa l'an dernier (ici), qui a reporté son entrée à la Kitanoumi beya. "Il n'y aurait rien eu de surprenant à n'avoir aucun candidat. C'est même formidable d'en avoir 36. Faire entrer des shindeshi alors qu'il n'y aura pas de tournoi est étonnant de la part de la NSK." a déclaré le responsable d'un important club de sumô lycéen. Hanaregoma rijichô fait une analyse différente : "C'est peut-être aussi dû aux scandales mais depuis quelques années, en raison notamment de la baisse du taux de natalité, le nombre de gens qui choisissent le sumô professionnel diminue.".

Sanspo, Yomiuri

mercredi 2 mars 2011

Les rikishi sont de braves garçons – Hômashô/Shikoroyama

Hômashô
Dans la série des activités destinées à redorer le blason du sumô professionnel, la B.A. du jour revient à la Shikoroyama beya qui s'est rendue à la maison de retraite de Yamatotakada dans la préfecture de Nara (奈良県大和高田市). Shikoroyama oyakata était accompagné de quatre de ses rikishi, dont le populaire Hômashô. Yamatotakada est la ville où séjourne habituellement la heya lors du Haru basho.
Pendant une heure trente, les 80 pensionnaires ont eu droit à des poignées de mains et autres photos souvenirs. En retour, les rikishi ont reçu des encouragements sans réserve : "Nous attendons le Haru basho de l'an prochain.".

Mme MAEDA Kinu, la doyenne de 99 ans, qui a reçu un autographe de l'oyakata et de Hômashô : "Avec l'annulation du Haru basho, nous pensions qu'ils ne viendraient pas. Ca a fait plaisir à tout le monde, je suis contente."
Hômashô : Je suis très reconnaissant. Je me suis dit que c'était vraiment mal de notre part d'avoir causé ce problème.
Shikoroyama oyakata : Finalement, ce sont eux qui nous ont donné du courage.


Les membres de la heya vont continuer à visiter les institutions locales le 3 et le 4 et distribueront du chanko dans la rue commerçante de Yamatotakada l'après-midi du 5.

Sankei, Asahi

Yaochô : Kasuganishiki et les 40 tricheurs

Des déclarations de Takenawa oyakata-ancien Kasuganishiki selon lesquelles plus de 40 rikishi seraient concernés par le yaochô ont été révélées hier par le Mainichi Shimbun. Il aurait notamment nommé un rikishi classé parmi les san'yaku et de qui il aurait reçu sa première sollicitation au yaochô il y a cinq ans. Il semble qu'il ait donné des noms au comité spécial, élargissant ainsi le champ d'enquête de ce dernier.
Takenawa oyakata n'apprécie pas que seuls quelques rikishi, dont il fait partie, soient livrés à la vindicte publique : « Je ne suis pas le seul à avoir pratiqué le yaochô. Il y en a une quarantaine d'autres. Pourquoi serions-nous les seuls à être condamnés ? »
Au Hatsu basho 2006, Kasuganishiki était classé O-M5 (son rang maximal est E-Ms5) et le tsukebito d'un rikishi classé san'yaku lui aurait proposé la veille du combat : "Tu n'accepterais pas de te laisser tomber ?". "Cette fois-là, je me suis dit que ça ne se faisait pas et j'ai refusé.". Mais, par la suite, avec les blessures à répétition ont commencé les allers-retours entre les divisions makuuchi et jûryô et il est entré dans la spirale. Le rikishi tentateur aurait tout nié auprès du comité.
Parmi les 46 mails examinés dans le cadre de l'enquête, Takenawa oyakata en a envoyé 22 et reçu 14. S'il soutient que le yaochô a largement contaminé le sumô professionnel, Takenawa oyakata n'a rien de tangible à présenter pour prouver ses dires.

Takenawa oyakata, silencieux
Hanaregoma rijichô
laisse la pomme de terre
chaude au comité spécial
Aujourd'hui, Takenawa oyakata s'est rendu à la Kasugano beya, sa heya d'appartenance. Il est ressorti par la porte de service. Entouré d'une trentaine de journalistes, il a fait à pied le chemin jusqu'à son domicile tout proche mais est resté silencieux.
Hanaregoma rijichô a également été très sollicité par les journalistes et s'en remet au comité spécial pour traiter les déclarations de Takenawa oyakata : "Je n'ai reçu aucune information du comité spécial et je ne suis pas au courant. S'il doit être interrogé, ce sera par le comité.". Dans l'après-midi, le rijichô s'est entretenu avec Kasugano oyakata : "Il est venu de lui-même car il a été surpris par ces informations. D'après lui, Takenawa oyakata dément avoir tenu les propos qu'on lui prête.".
Un des membres du comité spécial a lui précisé : "Il n'est pour l'instant pas prévu que nous rendions public le détail de ce qui nous est dit.".

Mainichi

Haru basho 2011 : shindeshi à la Takanohana

En raison de l'annulation du Haru basho, le shindeshi kensa n°1 de mars aura lieu cette année à Tôkyô, le 5 mars. Les résultats des deux shindeshi kensa seront rendus publics le 14 mars.

WATANABE Futoshi,
KUMAMOTO Daijirô et
MATSUKI Shûto
La Takanohana beya va accueillir trois shindeshi. WATANABE Futoshi (渡辺 太志), issu de la prestigieuse université privée Meiji (明治大学/Meiji daigaku ou 明大/Meidai), est le premier rikishi universitaire à intégrer la heya. Le collégien KUMAMOTO Daijirô (隈本 大二郎) est âgé de 15 ans et est originaire de la préfecture de Nagasaki (長崎県). Il n'a aucune expérience du sumô mais peut compter sur son physique (1,80m/120kg) : "J'adore le sumô et je veux devenir fort.".
Takanohana oyakata se réjouit aussi : "Quand des nouveaux arrivent, c'est un regain de vitalité pour toute la heya. C'est aussi une bonne stimulation pour les aînés.".

MATSUKI Shûto
MATSUKI Shûto (松木 柊斗), également 15 ans, arrive précédé d'une tradition familiale. Le cousin de sa mère est MATSUKI Yasutarô/松木安太郎, ancien footballeur membre de l'équipe nationale et commentateur populaire. Son arrière-grand-père, MATSUKI Kiichirô/松木喜一郎 fut rikishi pendant l'ère Taishô (大正時代, 1912-1926). Sous le shikona d'Aoiryû/葵龍, il a atteint la division jûryô et y a disputé six tournois.
Un cousin sélectionné en équipe nationale de football et un prénom comme le sien (Shûto/shoot) crée un environnement prédisposé au football mais le jeune garçon a choisi le sumô depuis l'école primaire. En quatrième année, il a participé à une compétition municipale et l'a remportée. S'il a essuyé des défaites par la suite, son amour pour le sumô ne s'est jamais démenti. Même les scandales qui se sont succédé ces dernières années ne l'ont pas fait fléchir. Le 19 février, il a intégré officiellement la Takanohana beya, Avec le soutien de sa mère Miyo/美代 : "Je lui fais confiance et je n'avais pas d'objections particulières.".
"Mon grand-père a été rikishi. C'est la famille et je suis ravi qu'après trois générations un autre rikishi soit né. Le sumô traverse des moments difficiles et j'espère que les jeunes vont construire un nouveau monde du sumô. J'espère qu'il en fera partie." déclare le cousin Yasutarô. "Je lui suis très reconnaissant d'entrer dans le sumô en ce moment. Il est parent avec Yasutarô alors il sera probablement sous pression mais je veux le faire progresser en tant qu'être humain et en faire un esprit volontaire." ajoute Takanohana oyakata.
Le jeune Shûto a commencé à s'entraîner avec ses aînés de la heya et avoue : "C'est clair, l'entraînement chez les pros c'est complètement différent.". Lui non plus ne sait pas quand il fera ses débuts mais "J'espère monter très vite sur un dohyô. Je veux devenir sekitori.".

Sponichi