mardi 7 juin 2011

Tournée de soutien aux victimes du 11 mars : J04

Onagawa, préfecture de Miyagi (宮城県女川町) et Sendai, préfecture de Miyagi (宮城県仙台市)

Depuis le début de la tournée, Hakuhô effectue deux dohyô-iri et s'il espérait apporter ainsi un peu de réconfort moral il est ravi d'apprendre que la réalité dépasse ce à quoi il s'attendait et la signification purificatrice et apaisante du dohyô-iri. La première bonne nouvelle est venue de Mme SAGA Toshiko/佐賀敏子, 55 ans, la directrice de l'école primaire Yamadaminami où le yokozuna a fait son premier dohyô-iri samedi matin. Mme Saga a en effet informé la NSK par téléphone que : " Depuis que le yokozuna a fait son dohyô-iri, les répliques qui se produisaient chaque jour ont cessé comme par miracle.". En effet, depuis le terrible séisme du 11 mars, les répliques se succédaient quotidiennement à Yamada, comme dans de nombreux endroits du Japon. Autre motif de satisfaction pour Hakuhô et ses collègues, un peu partout, les gens venus les voir déclarent : "En venant voir les rikishi, nous avons pu retrouver des gens que nous n'avions pas revus depuis trois mois.".
Hakuhô : "On m'a dit que les répliques ont cessé à Yamada, je suis content. C'est aussi une bonne nouvelle que les gens puissent se retrouver grâce à nous. Je fais mon dohyô-iri comme dans les tournois officiels, j'y mets beaucoup d'énergie. Le dohyô-iri a une dimension purificatrice et peut-être que quelque chose de mon état d'esprit s'est transmis. C'est important que je continue à le faire consciencieusement jusqu'à la fin. Je ne peux pas me laisser aller."

A Onagawa, 700 personnes sont venues au stade assister au dohyô-iri et profiter du soutien de la NSK. "Nous ne pouvons pas tout faire mais nous tenions à faire ce qui nous était possible." a déclaré Kasugayama oyakata (春日山親方, 45 ans, ancien maegashira Kasugafuji/春日富士).

Poignées de main et
autographes,
le quotidien des rikishi
pendant cette tournée de soutien
Il y a un mois que l'ôzeki Baruto ne s'était pas adressé aux médias. Depuis ce troisième jour du tournoi d'évaluation où il avait qualifié l'épreuve de "tournoi d'amusement/遊びの場所" et avait reçu un avertissement de la NSK. Loin de ce malencontreux malentendu, aujourd'hui comme tous les jours depuis le début de la tournée, et malgré la chaleur qui dépassait les 30 degrés, il était présent et souriant auprès du public, dispensant à chacun des mots d'encouragement : "頑張ってください/Ganbatte kudasai.". Il a également fait part de ses impressions : "On reste vraiment sans voix (devant ces paysages). J'espère que toutes les victimes iront de mieux en mieux. J'aimerais bien leur transmettre ne serait-ce qu'un peu de courage.".

Hochi, Mainichi, Nikkan, Sponichi

Tournée de soutien aux victimes du 11 mars : la brigade du chanko

Un peu à l'écart des meilleurs du classement mais tout aussi populaires auprès du public, une quarantaine de jeunes rikishi se dévouent chaque jour à la confection du chankonabe. Ils ont été choisis par chaque heya, notamment parmi les natifs de la région, et sont répartis en deux groupes. Cette "brigade du chanko/ちゃんこ隊", vêtue de tee-shirt bleus, arrive environ quatre heures avant le gros de la troupe. Ceux qui officient en matinée quittent les lieux d'hébergement dès cinq heures du matin.
C'est Yôhô/友鵬, sewanin à l'Ôtake-beya, qui est chargé de mettre la touche finale et ajoute à la viande de poulet les légumes, sauce soja et autres ingrédients nécessaires. Les marmites de 90 centimètre de diamètre permettent de préparer 200 portions en une fois. Le premier jour, 2100 bols ont été distribués et 3600 le deuxième.

Deuxième jour à Ôfunato, autour de Kakuryû,
Gônoumi/剛乃海 et Kaorufuji/香富士
Yomiuri