mardi 9 août 2011

Harumafuji se fait peur

L'ôzeki Harumafuji (日馬富士, 27 ans, Isegahama), vainqueur du Nagoya basho et qui briguera la tsuna de yokozuna à l'Aki basho, est à Tsugaru dans la préfecture d'Aomori (青森県つがる市) où sa heya a établi son camp d'entraînement. Sans attendre, il s'est attelé à la tâche et a livré, hier 8 août, 41 combats au total, dont 25 contre son collègue Takarafuji, le premier sekitori qu'il affrontait depuis sa victoire à Nagoya.
Le 6 août, Harumafuji avait assisté au festival de Nebuta dans la même préfecture d'Aomori et il se sentait dans de bonnes dispositions en vue du tournoi de septembre: "La nourriture est bonne. Je dois faire particulièrement attention à mon physique cette fois.".
Hélas pour lui, son ciel s'est assombri dès le premier combat de ce premier entraînement. Le dohyô que la heya utilise est d'ordinaire celui d'écoliers et de collégiens et est inégal et assez glissant. Alors qu'il affrontait Takarafuji, il s'est tordu la cheville droite (ou le gros orteil selon les sources). L'ôzeki souffre de nombreuses douleurs chroniques qu'il est allé soigner en Mongolie dans l'établissement thermal de l'ancien yokozuna Asashôryû tout de suite après son yûshô. Pendant cinq jours, il y a reçu divers traitements. La déconvenue de ce premier entraînement ne l'a pas arrêté puisqu'il a donc enchaîné les affrontements : "Ma forme n'est pas mauvaise, je fais des étirements et des shiko tous les jours.".
Isegahama oyakata, par ailleurs natif de Tsugaru, envisage des entraînements à l'extérieur à la Naruto-beya en ce moment à Aomori (la ville). Là-bas, Kisenosato notamment pourrait offrir d'intenses entrainements à Harumafuji.
Harumafuji-Takarafuji
Harumafuji-Homarefuji
On rafistole le dohyô,
trop tard pour l'ôzeki

Ce 9 août, l'ôzeki mongol, la cheville bandée, a de nouveau affronté Takarafuji à 22 reprises mais aussi l'ancien Asôfuji à 20 reprises. Il a été plutôt avare de parole quant à sa blessure de la veille, se contentant de déclarer que ça allait comme ci comme ça, sans sembler néanmoins vraiment inquiet.
Takarafuji, qui a fait des débuts ratés (4-11) en division makuuchi à Nagoya, était étroitement dirigé par Isegahama oyakata mais n'a pas obtenu les résultats escomptés, même face au rikishi de division makushita Homarefuji. "Je n'arrive pas à faire du vrai sumô, ça ne va pas.".

Entraînement devant et avec le petit
SÔMA Yoshiaki

On le sait, Harumafuji, lui-même père d'une petite fille depuis peu, aime les enfants et soutient notamment ceux qui sont atteints de maladies incurables. Ce même jour, il a accueilli le petit SÔMA Yoshiaki/相馬良亮, 8 ans et membre du club de sumô local. Pendant un trentaine de minutes, il a dirigé l'enfant pour un entraînement tantôt affectueux tantôt sévère : "Fais dix shiko ! Garde ton gros orteil collé au sol pendant les suriashi !".
L'ôzeki a aussi envisagé favorablement l'idée d'une "Coupe Harumafuji"/日馬富士杯 destinée aux écoliers et collégiens. Ses homologues et compatriotes Asashôryû et Hakuhô en ont déjà une et Tsugaru accueille la Coupe Asahifuji/旭富士杯, éponyme de son maître Isegahama oyakata, ancien yokozuna Asahifuji/旭富士. "Ce serait bien, j'en ai envie. Les enfants sont tellement mignons.". "S'il devient yokozuna, cela pourrait favoriser les choses." a ajouté Isegahama oyakata.

Sanspo, Nikkan, DailySports, Sponichi, Hochi